La conscience est-elle autonome (le cogito de Descartes) ou dépendante des choses qu’elle vise (l’intentionnalité de Husserl) ?
- cogito: « cogito ergo sum » (Descartes), je pense donc je suis, la conscience de soi me donne la certitude que j’existe, fondement de toute vérité.
- intentionnalité: « All consciousness is consciousness of something » (Husserl), toute conscience est conscience de quelque chose, c’est une conscience intentionnelle, elle m’unit au monde, en permettant la synthèse de moments perceptifs qui se succèdent (synthèse temporelle passive) et de reconnaître un objet (par la signification du langage).
La conscience engendre-t-elle dignité (d’être responsable) ou souffrance (d’être mortel) ?
- dignité: la conscience nous rend responsables de nos pensées et de nos actes, c’est une conscience morale, “L’homme n’est qu’un roseau pensant, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant” (Pascal).
- souffrance: la conscience apporte également la souffrance de nous savoir mortels et impuissants face au monde (Pascal).
La conscience est-elle vraiment liberté de penser (Descartes) ou est-elle déterminée par les pulsions de l’inconscient (Freud) ?
- liberté: la conscience est une mise à distance du sujet et de l’objet qui permet de choisir librement ses pensées et ses actes (Descartes).
- pulsions: pour Freud, la conscience n’est pas entièrement libre, nos pensées et nos actes sont déterminés par les pulsions de notre inconscient résultant d’un refoulement dus aux interdits sociaux.
“L’homme est à la fois le plus proche et le plus éloigné de lui-même.”
— Saint Augustin