Quelles sont les 2 aspects contradictoires de la perception d’autrui ?
- Autrui est perçu à la fois comme différent que moi et identique à moi, il est d’emblée visé comme un alter ego, un autre moi.
La conscience de soi est-elle dépendante d’autrui ?
- Pour Descartes, la conscience de soi est indépendante d’autrui ou du monde, elle résulte du cogito: “Je pense, donc je suis”.
- Pour Husserl, la conscience de soi est dépendante du rapport à autrui et au monde. La visée d’autrui diffère de la visée d’un autre objet intentionnel car elle est réciproque: quand je vise autrui, il me vise aussi. Le langage permet une compréhension réciproque avec autrui et fonde ainsi la “communauté intersubjective”.
Quelle est la place du pouvoir dans notre rapport à autrui ?
- Pour Hobbes le besoin de dominer est préalable à la rencontre d’autrui.
- Pour Hegel, c’est autrui qui m’accorde ou non un pouvoir sur lui, j’ai besoin du miroir de l’autre pour que la conscience que j’ai de moi ne soit pas une illusion.
Quelles sont les attitudes morales à autrui et leurs conséquences ?
- La reconnaissance d’autrui en tant qu’être humain libre me met en danger qu’autrui ne me reconnaisse pas en retour, mais ce risque est la condition d’une véritable liberté.
- Ce n’est pas le respect de la différence qui fonde la moralité mais au contraire le respect de la ressemblance à autrui avec lequel je m’identifie (pour Rousseau le sentiment de pitié fonde donc la moralité: je peux partager les souffrances d’autrui car je peux souffrir comme lui).
“Le solipsisme ne serait rigoureusement vrai que de quelqu’un qui réussirait à constater son existence sans être rien et sans rien faire, ce qui est impossible, puisqu’exister c’est être au monde.”
— Merleau-Ponty
“Les autres ? C’est nous”.
– Alexandre-Pierre Gaspar, A Cœur ? Par Cœur